Saenar, chat sauvage domestique...

Saenar

« Je n'obéirai pas... Mais je peux vous rendre service si vous le désirez. »

Caractère

Mon père est un hybride croisé avec un chat mâle dominant, ce qui n'a pas été sans conséquences lorsqu'il a eu un fils : dès que je vois un chat mâle - qu'il soit hybride ou "normal" - mon instinct me demande de l'attaquer, ce qui n'est pas facile pour se faire des amis... En revanche, et contrairement à mon père, ce côté dominant ne me donne pas le moindre avantage pour une certaine activité primordiale, si je puis dire... L'art de la séduction, au cas où vous ne l'auriez pas compris.
Je fais autant d'efforts que possible pour ne pas miauler pendant les conversations, mais certains signes  ne peuvent être cachés : je ronronne quand je suis content, ce qui me fait obligatoirement rouler les "r" et ma queue se balade selon mes émotions. Je peux la contrôler un peu en me concentrant, mais c'est à éviter si je veux rester concentré sur autre chose...

Physique

Je dois mesurer un mètre soixante-dix-huit, je pense. Je suis pas très gros, pas plus de cinquante deux kilos.
Je tiens mes oreilles et ma queue noires de mon père, et mes poils blonds... Cheveux pardon, ainsi que mes yeux bleus de ma mère. J'ai de très fines moustaches, on ne les vois que très peu, mais gare à qui les touche ! Enfin, j'ai des griffes qui ressemblent assez à des ongles humains mais plus aiguisées et plus solides ! Je les entretient tous les jours en les léchant et en me les faisant sur des arbres ou des morceaux d'écorce que je découpe parfois et que je garde dans l'une de mes poches.
Mes griffes ne sont pas le seul moyen que j'ai pour me défendre ! J'ai aussi des crocs de prédateur et une force non négligeable que j'utilise les fois où je ne veux pas abîmer mes griffes !

Histoire

Je suis né en Esari, la zone neutre d'Areith. Mes parents sont deux hybrides chats, créés en laboratoire. Mon père n'a pas eu le choix... Enfin, d'après lui... Il n'en parle presque pas... Ma mère, elle, affirme avoir été "volontaire", mais en fait, c'était par solidarité pour l'homme qu'elle aimait.
Comme je le disais plus tôt, mon père a été croisé avec chat mâle dominant, ce qu'il me fit vite comprendre la signification lorsque j'étais encore jeune. Aussi loin que je me souvienne, nous nous sommes toujours battus, c'était peut-être sa façon en tant que dominant de me dire "je t'aime mon fils". J'avais toujours perdu tous les combats contre lui, d'un côté, difficile de battre un vétéran qui a près de 30 ans de plus que soit et qui a l'expérience du combat...
Mais un jour, je devais avoir 17 ans environ, j'avais enfin réussi à le battre. J'étais fier de le voir tomber devant moi alors qu'il ne m'avait jamais laissé la moindre chance auparavant.
Mais lorsque je sorti de ma rage et repris conscience de ce qui m'entourait, je sentis une odeur que je connaissais... L'odeur de la chasse, quand la proie est coincée entre les crocs. L'odeur de la défaite, quand on sort blessé d'un combat. L'odeur de sang, envahissant toute la maison... Celui de mon père que j'avais mortellement blessé...
Les yeux pleins de honte et de larmes, je regardais ma mère qui avait assisté à ce massacre.
Sans dire un mot pour rassurer ma mère, sans vérifier si mon père pouvait être sauvé ou non, je sorti la maison, courant et pleurant.
Je couru sans m'arrêter, sans regarder où j'allais, utilisant mes quatre membres, bras et jambes, pour aller aussi vite que possible, jusqu'à ce que mes membres ne puissent plus porter mon corps et que je m'effondre d'épuisement.
A mon réveil, je ne savais pas où j'étais. Ce qui était sûr, c'est que j'avais quitté Esari. Mais qu'y avait-il après ma terre natale ?
Ethykin, Elvadia, Voran, Drigo... Maman m'en avait brièvement parlé. Elle me disait de ne jamais y aller, que les hybrides y étaient soumis aux humains, que seul Esari supportait les hybrides libres. Mais je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas rentrer.
J'erra pendant quelques années à travers ces terres en portant un manteau dans lequel je rentrai ma queue et dont la capuche cachait mes oreilles. Je chassais en faisant attention à ce que personne ne me voit quand je passai à l'attaque.
Mais malgré que je puisse vivre en me cachant, je sentais que quelque chose n'allait pas... Je ressentais de la solitude après tout ce temps passé sans prendre contact avec le moindre être humanoïde. Je me rappelai avoir entendu dire que pendant des milliers d'années, bien avant la création des premiers hybrides, les chats étaient pour la plupart apprivoisés par les humains. Cette "dépendance" a dû se transmettre de génération en génération par les lignées de ceux qui ont fusionné avec mes parents...
Deux solutions s'offrirent à moi : lutter contre cette solitude et prendre le risque de vivre triste, ou bien me soumettre et vivre avec les humains qui se sont occupé d'une partie de moi ?
Je retira ma capuche et fit sortir ma queue de mon manteau en me dirigeant vers Elvadia, sur le chemin de l'animalerie...