Quand il faut se jeter à l'eau .... (finie)

Naïa Azuré

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Caractère

Naïa est une jeune femme pleine de contrastes. A la fois fière de ses origines animales et profondément complexée par le fait qu’elle soit, pour l’instant, unique en son genre. Bien qu’elle déteste les humains en général, elle sait faire preuve de compassion envers les jeunes enfants des humains. Du moins quand ceux-ci ne chassent pas « le monstre » à coup de pierres. Têtue comme une mule, vous aurez bien du mal à la ranger de votre côté mais libre à vous d’essayer. Pas vraiment du genre sportive, elle est plutôt du genre à se plonger corps et âme dans un bon grimoire, quitte à ignorer ce qui se passe autour d’elle.
Vorace et gourmande, prenez garde à ne pas vous mettre entre elle et son repas ! Fière de sa longue chevelure, elle ne les couperait sous aucun prétexte et on peut même dire qu’ils sont son point faible …. Mais chuuuuut.

Physique

Jolie ou mignonne. Ce sont les deux mots qui seraient les plus adaptés pour décrire Naïa ; si seulement elle ne se recouvrait pas d’une peau reptilienne d’un vert pâle dès qu’elle entre en contact avec de l’eau. Même sous sa forme humaine quatre écailles subsistent sur sa peau d’albâtre. Une dans le cou et trois sous son œil. Parlons-en d’ailleurs de ses yeux. Ses yeux sont oranges lorsqu’elle est humaine mais deviennent d’un orange vif et brillant quand sa forme hybride se manifeste. Elle a de longs cheveux clairs qui caressent le bas de son dos à chacun de se spas. De taille et de corpulence moyennes, elle n’est pas très impressionnante mais elle sait très bien montrer qu’elle n’est pas une petite chose fragile.

Histoire

Naïa est née la nuit du 13 au 14 février et, selon sa mère, était le plus joli bébé du monde malgré sa peau verte et rugueuse. Employée par un éclusier au détour d’un fleuve important du pays, la mère de Naïa avait obtenu le droit de garder cette enfant issue de son union avec son précédent maître. La petite hybride ne connaîtra d’ailleurs jamais son identité et parfois elle se demandait si c’était de lui qu’elle tenait ses cheveux blancs.
L’éclusier était un vieil homme bourru et solitaire mais la petite fille n’avait que faire des séparations entre humains et hybrides et s’était prise d’affection pour l’homme. Ce dernier lui servit plus ou moins de grand père et de nourrice à la fois, tandis que sa mère travaillait à entretenir l’écluse, ses qualités de nageuse et sa résistance physique lui permettant d’accomplir les travaux difficiles.
Mais bien sûr le bonheur n’était jamais très long … quand elle réussit enfin à persuader son maître de la laisser fréquenter l’école du village, elle ne pensait pas à la méchanceté des enfants humains. Si les premiers temps elle arrivait à se faire passer pour une humaine normale, une simple goutte de pluie changea la donne. Sa peau verte de reptile faisant surface sur tout son corps, ses yeux devenant brillants et d’une couleur intense, les enfants qui étaient de gentils petits camarades la rejetèrent. « Sale monstre » …. Elle était devenue le monstre de l’écluse.
Blessée dans son amour propre, elle était rentrée la tête basse chez le vieil Eclusier qui n’avait rien dit, mais lui avait tapoté la tête. Ce geste de réconfort était un effot ultime pour l’ermite, mais pas assez pour Naia. C’est donc chez elle, entre deux corvées, qu’elle enrichissait ses connaissances par de vieux livres et parchemins conservés au grenier.
Quand son maitre s’éteignit, Naïa n’avait que 14 ans. Elle et sa mère, alors seules au monde, furent rattrapées par les villageois qui les accusèrent toutes les deux d’avoir assassiné l’éclusier. Personne ne voulait admettre qu’elles n’avaient rien à voir dans sa disparition et qu’elles pouvaient donc partir librement. Un procès aussi éclair qu’injuste condamna la mère de Naïda à une peine de prison tandis que la jeune fille fut vendue à une collectionneuse d’hybrides.
Cette femme, une détestable noble aux manières trop parfaites pour être honnête, obligea sa nouvelle acquisition à garder sa forme hybride en versant régulièrement de l’eau sur ses cheveux blancs. Après près de 6 ans à servir, ni plus ni moins, de décoration ambulante à cette femme, Naïa réussit à s’enfuir mais quel ne fut sa tristesse et son désespoir en se rendant compte que jamais elle ne retrouverait son apparence humaine. Même en dehors de l’eau il lui reste, sur la joue et dans le cou, quelques écailles irréductibles.
Sur les routes, fuyant le moindre contact avec les humains honnis, Naïa s’est retrouvée de nouveau capturée et attend avec angoisse ce qui va bien pouvoir lui arriver ….